MEDIAS

J'ai beau regarder la télévision des heures (ce n'est pas tout à fait vrai, je n'arrive pas à tenir aussi longtemps) jamais je n'assiste à un véritable débat qui opposerait par exemple le socialisme au libéralisme.
J'ai beau éplucher tous les journaux, il est très rare que je trouve des articles sur la politique économique menée par les autres pays.
J'ai beau écouter toutes les radios, jamais je n'entends autre chose que le même flash inodore et sans saveur répété inlassablement tous les quarts d'heures ou toutes les heures.
J'ai beau scruter tous les médias à longueur d'année, je ne m'estime pas informé par eux.

Le médias nous servent de la soupe au miel.

Et pourtant, malgré le miel, je sens souvent comme un petit goût acide et désagréable, toujours le même qui revient inlassablement auquel on finirait par s'habituer si l'on n'avait jamais goûté à autre chose.

Voici dans le désordre quelques exemples de ce mauvais goût dissimulé derrière le miel :

- Entendu dans les Guignols "Libéralisme, le GAN aurait perdu 50 milliards de Francs (interruption par Bernard Tapie)".
Il s'agit là de désinformation caractérisée. Si le GAN a perdu 50 milliards, c'est précisément parce que c'est un société nationale qui appartient à un Etat collectiviste. Cela n'empêche pas les dialoguistes des Guignols d'assimiler volontairement libéralisme et faillite économique".

- Dans les Guignols encore, la fable du petit Africain qui demande à son tonton de lui parler du pays des droits de l'homme, fable qui se termine en cauchemar par l'évacuation des sans papiers de l'Eglise de je ne sais plus où par les CRS assimilés à des SS. Comme si la police française était comparable en quoi que ce soit à des SS, et comme si faire respecter la loi était devenu hors la loi.

- A propos des sans papiers, pourquoi personne n'a osé dire que les pseudos grévistes de la faim étaient des simulateurs. J'en veux pour preuve que deux heures après la fin de la grève ils étaient debout en train de hurler comme des bêtes contre les CRS, ce qui paraît incompatible avec les possibilités de quelqu'un qui ne s'est pas alimenté depuis plusieurs semaines.

- A propos des lois Debré, pourquoi les médias ont ils montrés les images honteuses des pseudo intellectuels parisiens qui sont allé mimer un départ vers la déportation assimilant ces lois aux pratiques des nazis. Et pourquoi n'ont ils pas montré les réactions de Simone Weil, ancienne déportée, qui estimait scandaleuse et insultante cette grotesque mascarade.

- A propos de SOS racisme, pourquoi personne ne rappelle que la cour des comptes les a épinglé pour opérations financières frauduleuses sur les fonds publics qui sont ses seules sources de financement en contradiction avec la loi sur les associations.

- A propos de Anne Sinclair, pourquoi personne ne s'est scandalisé de sa nomination à la direction de l'information sur TF1 alors que son mari, Dominique Strauss Kahn, est ministre d'Etat au gouvernement. Ils nous abrutissent de jeux idiots et nous font manger la soupe idéologique dont on leur a donné la recette.

Sans vouloir faire preuve d'une paranoïa aiguë, j'affirme que les médias soufflent en général dans le même sens que le pouvoir en place, c'est à dire à peu de choses près tout le temps dans le même sens.
- Les chaînes publiques sont par définition tenues par l'Etat. A leur tête on trouve les mêmes qui sont un jour ministre, un jour à l'information.
- Les chaînes publiques dépendent, pour leur financement, de l'argent des sociétés publiques. Retirez les publicités pour Air France, France Telecom, EDF, Gaz de France, la SNCF et quelques autres, et la pérennité de ces chaînes est remise en question.

Les Français regardent la télévision 5 heures par jour en moyenne.
A coté de ce matraquage, la propagande de Goebbels qui ne se faisait que par des actualités cinéma hebdomadaires était peu de chose.

Face à cela, un seul conseil : Eteignez votre télévision et mettez vous à l'Anglais et à Internet.
Vous trouverez dans la page liens des adresses de site de toutes natures qui vous fourniront une information d'une autre qualité que le fumier qui déborde de nos télévisions et de nos radios.

Pour preuve de mes affirmations, je vous invite à écouter la manière dont on parle dans les médias des sujets "tabous", en particulier l'immigration et le libéralisme.

Concernant l'immigration, dès qu'une objection est faite aux projets en cours, la menace de la collusion avec le Front National est levée. Autant il est possible de se dire ouvertement communiste et de rejeter aux oubliettes les 100 millions de morts d'un idéologie ouvertement totalitaire (cf. page le scandale du communisme), autant le simple évocation de la possibilité que peut être tout ce que dit le Front National n'est pas idiot vous fait passer pour le grand Satan antidémocratique et fasciste à qui on ne saurait donner la parole.
La preuve, Martine Aubry travaille à un projet de loi qui viserait tout simplement à interdire le Front National sous prétexte qu'il serait "non digne de la République". A ceux qui ont tendance à oublier ce qu'est le totalitarisme, je me permets de rappeler que c'est à peu près ce que fit Hitler après avoir été élu, puisqu'il interdit un certain nombre de partis qu'il jugeait "non digne du Reich". Hitler, Aubry, même méthode ? Ca nous promet des lendemains heureux...

Concernant le libéralisme, ce mot ne peut être employé dans la presse sans être affublé dans préfixe ou d'un postfixe diabolisateur.
On ne parle que d'ultra libéralisme, de libéralisme sauvage, de dérive libérale, des dangers du libéralisme.Et je vous passe la vision officielle qui en est donné par la World Company des Guignols.
Le capitalisme est servi à peu près à la même sauce. Il est systématiquement sauvage, ultra et dangereux.

Je me permets là encore de rappeler qu'à part le fascisme, la seule alternative au libéralisme est le socialisme. Le bilan historique m'autorise à estimer que les adjectifs de ultra ou de sauvage vont mieux au mot socialisme qu'au mot libéralisme. C'est pourquoi il me paraît légitime de parler d'ultra-socialisme ou de socialisme sauvage, ou pourquoi pas d'évoquer la dérive socialiste qui constitue, elle, une réelle menace.

Au delà de son aspect anecdotiques, l'utilisation systématique et généralisée d'une "sémantique de diabolisation" au profit de l'idéologie collectiviste dominante constitue une réelle menace pour les libertés et la démocratie.
Seuls peuvent s'exprimer et défendre leurs idées ceux qui en sont jugés dignes par le pouvoir. A ceux là les heures d'antenne et les colonnes de journaux ne sont pas comptées.
Aux autres, à des gens comme moi qui pourtant sont les hérauts d'idées démocratiques et dont il est démontré à travers le monde qu'elles sont les meilleures, il ne reste qu'à mener un combat semi clandestin avec des moyens dérisoires qui ne font pas la poids face à cinq heures par jour et par Français de matraquage politiquement correct.

 

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Révision : 11-01-1998.