LE SCANDALE MORAL DU SIECLE
LA TOLERANCE VIS A VIS DU COMMUNISME

A ceux qui l'auraient oublié ou à qui on aurait oublié de le dire, je me permets de rappeler que les communistes ont systématiquement pris le pouvoir de manière non démocratique. De Cuba à la Hongrie, de la Russie à l'Ethiopie, sans parler des échecs comme l'Allemagne en 1919 ou la France en 1946, jamais le parti communiste n'a accédé au pouvoir avec l'approbation de plus de 10% de la population.

A titre d'exemple, je me permets de rappeler que la Russie de 1917 comptait 2% d'ouvriers le très grande majorité de la population étant paysanne. C'est pourtant la "dictature du Prolétariat" qui fut imposée au nom de ces ouvriers sur plus de 90% de paysans.

Enfin, à ceux qui sont encore guettés par la nostalgie de lendemains qui chantent et qui voudraient ne voir dans l'expérience soviétique qu'un déviation de l'idéologie, je rappelle que le Stalinisme est la forme naturelle du communisme comme l'explique très bien Soljenitsine dans L'erreur de l'occident : "Le stalinisme n'a jamais existé ni en théorie ni en pratique : on ne peut parler ni de phénomène stalinien ni d'époque stalinienne. Ces concepts ont été fabriqués après 1956 par la pensée occidentale de gauche pour préserver les illusions du communisme".

Selon le code pénal français de 1992, le crime contre l'humanité inclut "la déportation, la réduction en esclavage, la pratique massive et systématique d'exécutions sommaires, d'enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture, d'actes inhumains inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux, et organisés en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile".

Or les massacres et déportations systématiques de groupes sociaux ou ethniques en raison de ce qu'ils sont, et non de ce qu'ils fonts, jalonnent tout l'histoire du communisme.

A titre d'exemple (un parmi tant d'autres hélas) la méthode que suivait en URSS la Guépou, ancêtre du KGB, était celle des quotas. Chaque région devait arrêter, déporter ou fusiller un pourcentage donné de personnes appartenant à des couches sociales, idéologiques ou ethniques déterminées. Ce qui comptait, ce n'était pas l'individu ni son éventuelle culpabilité personnelle, c'était le groupe auquel il appartenait. Nous sommes donc bien dans une logique de crime contre l'humanité.

La petite liste ci-dessous, synthèse du livre noir du communisme, constitue un bilan minoré de 70 années crimes contre l'humanité :

URSS Chine
Répression des insurrections paysannes entre 1918 et 1922 :
quelques centaines de milliers de morts

Famine de 1921 - 22 occasionnée par les politiques de recquisition :
5 millions de morts

Famine de 1932 - 33 provoquée par les prélèvements :
6 millions de morts

Exécutions prononcées par des organes judiciaires (Tchékà, Guépéou, NKVD) entre 1922 et 1953 pour "crimes contre révolutionnaires" :
800 000 environ

Morts en déportation :
Au moins 1 à 2 millions

Morts en camps (1934 - 1953) :
au moins un million
(chiffres inconnus avant 1934)

Morts en "colonies", ou en "transit" :
chiffre inconnu

Déportés spéciaux (colons de travail)
7 millions entre 1930 et 1953

Détenus au goulag
Entre 1 et 3 millions selon les années

Au total, au moins 15 millions de morts
Soljenitsine,établit quant à lui un bilan de 80 millions de victimes et il est à craindre qu'il soit plus proche de la vérité que nos anciens communistes du livre noir.

Réforme agraire (46 - 52) :
2 à 5 millions de morts

Répressions urbaines (50 - 57) :
> 1 million

Famines du grand bond en avant (59 - 62) :
de 20 à 43 millions de morts

Révolution culturelle (66 - 76) :
400 000 à 1 million

Tibétains assassinés ou morts de faim :
600 000 à 1,2 millions

Autres exécutions :
qq centaines de milliers ?

Total des exécutions :
4,5 à 9 millions

Total des victimes :
44,5 à 72 millions

A chaque fois qu'un de nos communistes se permet de nous donner des leçons sur les droits de l'homme, la liberté ou la justice, il doivent être quelques millions de pauvres types à se retourner dans leurs fosses communes...
Alors Robert, sois gentil, tu la fermes et tu vas te pendre de honte un peu plus loin...

 

A ceux qui se complaisent à utiliser des adjectifs péjoratifs tels que ultra ou sauvage dès qu'ils évoquent le libéralisme, je me permets de rappeler le bilan calamiteux du communisme et du collectivisme. Seul un totalitarisme et un système répressif inhumains ont pu donner pendant près de 70 ans à ceux qui refusaient d'ouvrir les yeux, l'illusion que le système fonctionnait à peu près.

Le système en a été réduit à mettre en esclavage plusieurs millions de Russes dans "l'archipel du Goulag" afin de construire le paradis de travailleurs. Pour ce qui est de travailler, tout le monde a été servi. Pour ce qui est du paradis, c'était plutôt celui du diable.
A l'attention des Kamarads français qui voudraient nous faire subir leur nostalgie des lendemains qui chantent, on rappellera que la grève a toujours été considéré au paradis des travailleurs comme un acte de sabotage :"La grève étant un instrument de lutte contre le capitalisme, un arrêt de travail gênant la production socialiste ne peut être appelé grève. On dira donc sabotage, ce qui facilitera l'exécution rapide de tout gréviste."

 

Pourquoi le négationnisme, défini comme un délit quand il porte sur le nazisme, ne l'est-il pas quand il escamote les crimes du communisme ?

Pourquoi le gouvernement de la France, état démocratique ou supposé tel, compte-il des membres d'un parti ouvertement totalitaire ?

Comment se fait-il que seuls les anciens communistes semblent autorisés à tirer le bilan de 70 années de totalitarisme et de crimes contre l'humanité, alors que 50 livres écrits en particulier par des dissidents russes avaient déjà établis de pareils bilans volontairement occultés ? Imagine-t-on Goebels, Himmler ou Goering qui sous prétexte d'une conversion tardive, établiraient eux même le bilan des crimes dont ils sont complices ?

Comment se fait-il qu'à chaque émission sur le livre noir du communisme, on invite un communiste pour "défendre" son bilan à qui l'on donne un temps de parole trois fois plus long qu'aux accusateurs ? Lorsque l'on parle du nazi, invite-t-on un ancien (ou néo) nazi pour défendre son bilan et lui laisse-t-on la paroles les trois quarts du temps ?

 

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Révision : 16-12-1997.