COMMENT CREER DE VRAIS EMPLOIS

 

Le graphique suivant présente l'évolution du niveau de rémunération en fonction de la création de richesse, c'est à dire de la participation à la vie de la société :

Deux constats s'imposent :
1 - La différence de revenu entre une personne qui vit de revenus sociaux (partie gauche du graphique) et une personne qui créé de la richesse est faible : de l'ordre de 20%.
Il n'y a donc pas de motivation forte pour passer de la population assistée à la population créatrice de richesse.
2 - Les revenus croissent peu pour les revenus élevés alors qu'ils créent l'essentiel de la richesse.
La motivation à créer plus de richesse est faible.

Le graphique ci-dessous présente une situation "normale" :

Deux constats s'imposent :
1 - La différence de revenu entre une personne qui vit de revenus sociaux (partie gauche du graphique) et une personne qui créé de la richesse est forte, puisqu'il y a doublement des revenus.
Il y a donc une forte motivation pour passer de la population assistée à la population créatrice de richesse.
2 - Les revenus croissent ensuite proportionnellement à la création de richesse.
La motivation à créer plus de richesse est forte.

 

Il existe deux visions de l'évolution des métiers et de l'emploi.
- Une vision socialiste, pessimiste et passive. Les gens qui l'ont adoptée (c'est à dire la plupart de nos hommes politiques) sont incapables de croire que de nouveaux métiers pourront se créer dans les prochaines années. Ils se battent donc pour la conservation des métiers actuels, alors même que ce combat est perdu d'avance, les métiers actuels étant amené à plus ou moins brève échéance à disparaître.
- Une vision libérale, optimiste et active. Nous croyons que le métiers d'aujourd'hui ne sont pas ceux de demain et qu'il convient d'être inventif, créatif et actif pour inventer les métiers de demain qui sont ceux qui feront les emplois de demain.

Selon la vision socialiste, l'évolution de l'emploi sur les prochaines années ressemble à peu près à cela :

Constats :
- Les socialistes doivent bien admettre que les métiers de génération 1 (agriculture) et ceux de génération 2 (industrie) ont été remplacés par ceux de génération 3 (services).
- Ils sont par contre incapables de comprendre que les métiers de génération 4 et plus doivent être développés pour compenser le déclin annoncé et inéluctable des métiers existants. C'est pourquoi, sans l'invention de métiers nouveaux, on assiste à un accroissement continue du nombre de sans emplois.

Avec la vision libérale, l'évolution des emplois aurait plutôt l'allure suivante :

Constats :
- Grâce à un approche active et offensive du problème de l'emploi, les métiers de génération 4 et suivantes constitueront les emplois de demain.
- Le nombre de sans emplois pourra donc être ramené à une valeur "normale" de 5% environ de la population active, comme cela est le cas aux Etats-Unis où cette démarche active est appliquée depuis quelques années.

 

Pour en finir avec le débat stérile sur le temps de travail, deux ou trois constats de bon sens :

1 - Ce débat a pour principal objectif d'occuper le terrain médiatique. Tout le monde est d'accord pour dire que les 35 heures ne vont pas résoudre le problème du chômage. Il s'agit donc d'un leurre lancé par nos hommes politiques destiné à faire croire qu'ils ont des idées. Pour un observateur attentif cela constitue pourtant la preuve que justement nos hommes politiques n'ont pas d'idées et se contentent d'occuper le terrain pour durer.

2 - Le temps de travail ne doit pas être négocié collectivement mais être librement choisi par chacun. C'est à chacun de négocier avec son employeur ce qui convient aux deux parties, en toute liberté. Si j'ai envie de travailler 60 heures par semaine, c'est mon droit. Et si ma femme préfère n'aller à son bureau que du lundi au mercredi, c'est également son droit, tant que nos employeurs respectifs sont d'accord et que nous nous entendons sur des salaires en rapport avec le travail effectué.

 

Nous nous contenterons ici de rappeler l'équation qui est à la base de toute création de vrais emplois, et non pas d'emplois publics parasites :

Moins d'Etat = Moins de charges = Plus de compétitivité = Croissance = Plus de revenus pour les salariés = Création d'emplois marchands = Moins de chômage

La création d'emplois passe donc par la diminution des dépenses de l'Etat seule capable de diminuer les charges, et donc par une diminution du nombre de fonctionnaires qui représentent la moitié des dépenses de l'Etat.

On rappelle qu'aujourd'hui lorsqu'un salarié touche 100 F en France(taux de chômage de 13%), son patron paie 92 F de charges. En Angleterre (taux de chômage de 7%) son patron ne paie que 25 F.

 

Le combat contre le chômage ne doit pas être mené, comme cela est fait aujourd'hui, de la même manière qu'a été conduite la lutte contre les nazis en 1940, c'est à dire en nous enterrant derrière nos fortifications. Sinon le résultat sera le même : nous serons vaincu par manque d'esprit offensif et de mobilité.

Devant la menace de nazisme la France avait choisi de construire la ligne Maginot. En enterrant ses soldats elle pensait leur éviter le risque du feu tout en leur permettant de défendre la France. Ce qui arriva fut conforme aux craintes d'un de Gaulle visionnaire mais ignoré qui lui préconisait mobilité et attaque : Les défenses françaises construites sur le modèle de celles de la guerre précédente furent contournées par un ennemi qui avait inventé de nouvelles techniques de guerre et avait développé les moyens pour la mener. La France fut totalement envahie, occupée au prix de près de 100 000 morts et plus de 2 millions de prisonniers. Les Allemands avec 10 fois moins de victimes remportaient la plus écrasante victoire de leur histoire.

Devant le menace du chômage, nous continuons à construire la ligne Maginot. Les 35 heures, la préretraite ou le partage du travail sont autant de dispositifs défensifs qui ont eux aussi une guerre de retard. De même que nous ne pouvions rien avant 40 contre la montée du nazisme, nous ne pouvons rien aujourd'hui contre la montée de la concurrence mondiale sur tous les secteurs de l'économie. Le combat est donc inéluctable et nous sommes en train de le mener. L'offensive ennemi est moins foudroyante qu'en mai 40. Cela nous permet d'éviter une défaite aussi foudroyante, mais non moins certaine à moyen terme si nous ne changeons pas notre stratégie très rapidement. Ecoutons les de Gaulle libéraux tant qu'il est encore temps et limogeons nos généraux socialistes qui nous mèneront à la défaite, incapables qu'ils sont de remettre en cause leur stratégie idéologique.

 

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Révision : 15-03-1998.